En 1948 Django est au sommet de son art, son langage harmonique et rythmique s’enrichit considérablement, ses phrases sont longues, fluides et complexes.
Mais paradoxalement, après sa tournée aux USA avec l’orchestre de Duke Ellington en 1946 et une année 1947 très riche, l’année 1948 est très pauvre en enregistrements et cette session studio est la dernière du célèbre quintet à cordes même si Django et Stéphane se retrouveront l’année suivante en Italie dans une configuration “modernisée” avec batterie et piano.
Dans cette version d’un vieux standard de George Gershwin mainte fois joué par les Jazzmen, on sent chez Django l’envie d’innover, déjà dans l’arrangement avec cet ostinato mystérieux, dans son accompagnement derrière Grappelli contrasté et dramatique, puis par cet unique chorus de 32 mesures absolument magistral.
Et puis il y a cette note (à 02:58) à la 6ème mesure du pont qu’il faut vraiment oser, une 7ème majeure sur un accord 7!
Mais Django pense d’abord mélodie et cette note semble tellement logique dans son discours!
Gratuit sur Patreon: PDF et lien Soundslice de “Lady BeGood” par Django Reinhardt
D’ailleurs on retrouve cette couleur sur d’autres morceaux, écoutez par exemple cette même note (à 01:38) au même endroit dans la structure (6ème mesure du pont) dans un tout autre morceau “Vamp” en 1951!